Avec ses 513 120 km², la Thaïlande est à peine plus petite que la
France pour une population dépassant les 67 millions d'habitants. Sa
silhouette est le résultat des guerres au cours de l'histoire.
Remarquez, tous les pays en sont au même point.
Grosso modo, la Thaïlande, frontalière de quatre pays
(Cambodge, Laos, Myanmar [ex-Birmanie] et Malaisie) et ouverte sur deux
mers (Chine et Andaman), peut se diviser en quatre régions :
- le Nord : montagneux, couvert de jungle et
des derniers rares bois de tecks, et creusé de profondes vallées où le
riz pousse la tête au soleil, les pieds dans l'eau. Dans ces contrées
vivent d'incroyables tribus.
- Le Nord-Est : le coin le moins fréquenté
par les voyageurs. Fini les montagnes arrosées, bonjour les plateaux
arides !
- Le Centre : large bassin fertile, arrosé
de manière idéale. Rivières nombreuses, sol riche, climat propice à la
culture, c'est le creuset de la civilisation thaïlandaise.
- Le Sud : cette région cultive l'hévéa,
dont on extrait le caoutchouc. Mais pour le touriste, le Sud c'est
avant tout les îles, les eaux turquoise, les plages et le farniente.
Les superbes îles de la mer d'Andaman et du golfe de Thaïlande sont
devenues le rendez-vous des vacanciers.
Il fait chaud en toute saison, partout. Le climat est tropical,
c'est-à-dire à deux saisons.
La saison des pluies - appelée green season - s'étend de juin
à octobre. Rien à voir avec la mousson indienne. Le temps reste
ensoleillé avec parfois de gros orages imprévisibles et brefs. Il pleut
entre 1h et 3h par jour, la végétation déborde, les couleurs éclatent.
Les pluies sont plus abondantes dans le Nord, où l'air est également
plus frais.
La saison sèche devient torride de mars à mai, mais il fait froid la
nuit. Dans le Sud, saison sèche et saison des pluies sont moins
marquées : il peut pleuvoir un peu n'importe quand, alors qu'à Ko Samui
la mousson a lieu entre octobre et décembre. De toute façon, ça ne dure
jamais bien longtemps.
Un conseil : mieux vaut éviter septembre et octobre pour découvrir la
Thaïlande, les typhons pouvant sévir à cette époque.
De même qu'on avait rasé les mangroves
pour raisons financières, on a surexploité et détruit les
dernières grandes forêts primitives de l'Asie du Sud-Est.
Ainsi, la Thaïlande a perdu presque tout son teck. Et va maintenant le
chercher chez les voisins moins riches. Sans parler de l'écobuage
et des feux de forêt qui
provoquent un immense nuage de fumée dans les régions agricoles du
Nord... L'équilibre ne sera jamais rétabli, malgré la création de parcs
nationaux.
Que dire aussi de ces stations balnéaires
qui, à coups de rejets de déchets, sont en train de perdre leurs
principaux atouts? N'oublions pas Bangkok, ville engorgée
par les voitures et la pollution, qui souffre aussi du pompage
frénétique des nappes phréatiques.
En somme, les écologistes ont du pain sur la planche ! Belle initiative
en 2007 : le gouverneur de la province de Bangkok demande d'éteindre
les lumières inutiles pendant 15 mn à 19h chaque jour !
La ville à elle seule dégage 20 % du CO2 du pays. Geste pas
négligeable donc... Un plan de gestion et de réduction de la pollution
serait actuellement à l'étude.
Et puis il y a le problème des îles : Phuket
est déjà saccagée. Il y a de quoi s'inquiéter de l'avenir d'une île
comme Ko Phi Phi. Des centaines de palmiers rasés pour faire place à
des bungalows, des problèmes de surpopulation et d'évacuation des eaux
usées. Le surpeuplement touristique en haute
saison provoque des va-et-vient incessants de bateaux « longue-queue »
qui polluent. Un surdéveloppement qui touche aussi Ko Samui, Ko Chang,
Ko Tao et Ko Samet en mer de Siam, galvanisées lorsque le tsunami avait
mis à genoux les stations de la mer d'Adaman.
Mais la mécanisation du travail agricole (l'éléphant servait surtout
au transport du teck, or le teck, surexploité, a presque disparu du
pays) et le coût exorbitant de son entretien ont porté un rude coup à
l'animal sacré.
Le tourisme est ainsi devenu le premier gagne-bananes de ces grands
animaux.
source : routad.com