La grammaire du thaï est très simple. L'ordre des mots
est "SVO" (sujet, verbe, objet), le sujet pouvant être omis. Les verbes
ne se conjuguent pas, les temps sont indiqués par un marqueur avant ou
après le verbe :
"j'ai mangé" : "kin leo" - manger + marqueur de l'action
accomplie
La négation se construit en plaçant " may " devant le verbe :
il n'y en a pas" : " may mi " - négation + verbe avoir
Il n'y a pas d'articles devant les noms, pas d'opposition
masculin/féminin, et les noms ne changent pas de forme au pluriel. Le
pluriel se construit avec des classificateurs, pour dire par exemple
"quatre enfants", on dira "enfants quatre personnes".
La répétition d'un mot indique l'intensité ("boy" : souvent ; "boy boy" : très souvent).
Les pronoms personnels en thaï varient selon le sexe du
locuteur, et le statut (âge, rang social) de l'interlocuteur. La plupart
du temps le pronom "je" est omis, et on utilise son surnom pour parler
de soi, ou bien "Pi" si l'on est plus âgé que
son interlocuteur. Un petit enfant pourra utiliser "nou" (petite souris)
pour dire "je" en présence d'adultes. Le pronom "tu" a également
beaucoup de variantes, et il faut les connaître et les maîtriser avant
de les utiliser, pour éviter tout impair.
Il y a beaucoup de particules en thaï, ces petits mots
que l'on place à la fin d'une phrase. Les trois plus courantes sont les
particules de politesse "krap" (à utiliser si vous êtes un homme) et
"kha" (si possible suave et allongé, si vous êtes une femme) et aussi "may" pour indiquer une question :
"Sabaidee may ?: Comment allez-vous ? ou : Toi être bien ?"
En thaï, il existe plusieurs mots pour traduire un même pronom
personnel de la langue française. L'utilisation d'un mot est conditionné
par le degré de considération que l'on porte à son interlocuteur, ou à
celui ou ceux dont on parle. mays en réalité, en langage parlé, seuls
les pronoms suivants sont utilisés :
Le pronom JE
En langage courant c'est le mot chan qui est utilisé. On peut considérer un peu l'usage de chan comme une sorte de tutoiement, bien que celui-ci n'existe pas à proprement parler en thaï. Disons que chan est une façon familière de s'exprimer. Contrairement aux pronoms qui seront utilisés de façon plus courtoise, chan est commun aux hommes et aux femmes.
Pour
exprimer plus de déférence, comme une sorte de vouvoiement, on
utilisera préférentiellement les deux pronoms suivants, fonction du sexe
du locuteur :
Pour les hommes pom
Pour les femmes di chan
Le pronom TU
En langage courant c'est le mot teu qui est utilisé. Comme pour chan, on peut considérer l'usage de teu comme une sorte de tutoiement. Il est commun aux hommes et femmes.
Pour exprimer plus de déférence envers son interlocuteur, on utilisera préférentiellement le pronom suivant :
Commun aux hommes et aux femmes
koun
Le pronom IL et ELLE
Ici, il n'y a pas de différentiation par rapport au sexe, mays par rapport aux personnes ou aux animaux.
Pour les personnes kao
Pour les animaux man
Le pronom NOUS
Commun à tous rao
VOUS, ILS et ELLES
Ils sont construit en ajoutant le mot pouak
devant l'équivalent singulier.
Vous familier pouak teu
Vous Défférent pouak koun
Ils-elles pouak kao
Les TEMPS
Le verbe en thaï est invariable : ni mode, ni
temps, ni personne. Le temps est exprimé soit par le contexte, soit par
un petit mot placé avant ou après le verbe.
Le présent
C'est le plus facile, puisqu'on utilise le verbe sans aucun additif. Et comme il est invariable, on l'utilise directement :
Je mange pom kin
Je vais pom paï
Le présent progressif
Pour exprimer le présent progressif, le Thai utilise le mot "gum-lang" (v
+ ing) placé devant le verbe dans la phrase et "yoo"à la fin de la phrase .
Voici quelques exemples :
[gum-lang] + [verbe]+ [yoo]
je suis en train de parler avec Caroline
gum-lang pôot gàp Ka-ro-lin yoo
Je suis en route. (Lit. Je suis en train de venir)
gum-lang pai
Le passé
Le passé est marqué :
- par le mot lèo (déjà) placé après le verbe, en fin de phrase,
- soit par l'auxilliare daï toujours placé avant le verbe,
- soit tout simplement par le contexte de la phrase.
Remarques : lèo est utilisé s'il n'y a pas de notion de date, au contraire de daï. lèo n'est jamays utilisé dans les formes négatives ce qui est logique puisque cela signifie déja. |
j'ai mangé se traduit par pom kin lèo qui litéralement signifie je mange déjà.
si on passe la phrase en négatif elle devient :
Je n'ai pas mangé pom may daï kin
Attention : may daï placé après le verbe signifie "ne pas pouvoir" : pom kin may daï = je ne peux pas manger. Pour la forme négative passé, maï daï se place toujours devant le verbe. |
Voici quelques exemples de phrases au passé :
je suis allé à l'école
pom paï rong riean lèo
Hier, je suis allé à l'école
meua wan pom paï rong riean
Le futur
Le futur est marqué par le petit mot dja, placé devant le verbe.
Je mangerai pom dja kin
Appartenance et possession
Les pronoms possessifs du français sont remplacés en thaï par le mot kong associé au pronom personnel correspondant. Pour simplifier, nous ne
présentons ici que les pronoms personnels marquant une certaine
déférence. Quand le contexte s'y prête, le mot kong peut être omis. C'est le plus souvent le cas en langue parlée.
Voici quelques exemples :
mon ma pour un homme
kong pom
mon ma pour une femme
kong di chan
ton kong koun
son kong kao
La construction de la phrase est toujours la même :
[objet / personne] + [kong] + [désignation du possesseur] |
Voici quelques exemples :
Ma voiture
rot yon kong pom
Le chien de mon ami
ma kong peuan kong pom
l'adjectif suit immédiatement le nom qualifié. La structure est donc la suivante :
[objet / personne / animal] + [qualificatif]
Voici quelques exemples :
La voiture noire
rot yonsi dam
Une jolie mayson rouge
ban si dèng suéy
Les classificateurs
[objet / personne / animal] + [qualificatif]
Voici quelques exemples :
La voiture noire
rot yon si dam
Une jolie mayson rouge
ban si dèng suéy
La Question
La particule
may sert à transformer une phrase affirmative en
phrase interrogative. On la place toujours en fin de phrase, elle joue le
rôle du point d’interrogation.
Voici quelques exemples :
kăo bpen kon tai
may ?
Il est thaïlandais?
koon rák pom
may ?
Tu m’aimes?
Comme
may ,
rĕu bplào sert à transformer une
affirmation en question. La difference est qu’il introduit la notion
d’un double choix.
Voici quelques exemples :
maa
rĕu bplào?
Tu viens ou pas?
maa tîi nîi maa pák rón
rĕu bplào?
Tu es venu ici pour les vacances ?
(Lit. Quand tu viens ici, tu viens pour les vacances ou pour autre chose?)
Oui et Non
Il n’existe pas en traduction pour "oui" et "non". Pour répondre à
une question de façon affirmative on répète simplement le verbe de la
question en guise de "oui". Pour répondre de façon négative on
utilisera le verbe de la question précédé de
may .
Voici quelques exemples :
koon chôp meuang tai
may ?
chôp /
may chôp
Tu aimes la Thaïlande?
Oui (j’aime) / Non (je n’aime pas)
La négation
Comme nous venons de voir ci-dessus la négation se forme par l’emploi de
may devant le verbe ou l’adjectif.
[
may ] + [verbe / adjectif]
Voici quelques exemples :
may chôp
Je n’aime pas.
pom
may châi kon fà-ràng-sèt
Je ne suis pas français.