Carte d'identité Thaïlande

- Population : environ 67 millions d'habitants.
- Superficie : 513 120 km² (à peine plus petit que la France).
- Capitale : Bangkok (8,3 millions d’habitants, 14 millions dans le « grand Bangkok »).
- Langues : le thaï (langue officielle), le chinois et l'anglais.
- Monnaie : le baht.
- Religions : bouddhisme (94 %), islam (5 %), christianisme (environ 1 %), animisme et hindouisme.
- Chef de l'Etat : le roi Bhumibol Adulyadej (couronné en 1950!) également connu sous le nom de Râma IX.
- Premier ministre : Yingluck Shinawatra (première femme à occuper ce poste, depuis août 2011).
- Indice de développement humain : 0,682 (103e rang mondial).
- Monuments classés au Patrimoine de l'Unesco : la ville historique de Sukhothai et les villes historiques associées ; la ville historique d'Ayutthaya ; le site archéologique de Ban Chiang ; le complexe forestier de Dong Phayayen-Khao Yai ; les sanctuaires de faune de Thung Yai et Huai Kha Khareng.

Économie

Traditionnellement agricole, l’économie thaïlandaise, la deuxième plus importante d’Asie du Sud, s’est fortement industrialisée ces 60 dernières années. Aujourd’hui, même si le Centre et le Nord restent d’importants producteurs maraîchers et fruitiers, l’agriculture et la pêche ne représentent plus « que » 13 % du PIB (mais occupent 40 % de la population active), contre près de 43 % pour le secteur industriel, et autant pour les services.
En 2013, pour la première fois depuis 31 ans, le royaume s’est même fait chiper sa place de premier exportateur mondial de riz, doublé par l’Inde et le Vietnam. Une rétrogradation lourde de symboles. Conséquence : le prix du riz thaï augmente sur les marchés mondiaux, et le pays se retrouve avec des millions de tonnes d’invendus sur les bras...
Ce sont donc désormais les services (finance, communication, transport et tourisme bien sûr) et l’industrie qui tirent l’économie du pays, notamment l’extraction minière, l’assemblage électronique (informatique notamment) et l’industrie mécanique, sans oublier le textile. Jadis atelier de confection des grandes marques du globe, le pays est aujourd’hui déserté par ces mêmes groupes qui s’envolent vers d’autres pays aux salaires misérables plus cléments. Vive la mondialisation...
Quant à l’énergie, malgré quelques gisements de gaz, le pays reste très dépendant. L’État multiplie les investissements en matière d’énergies renouvelables.

Droits de l'homme

Plus que jamais divisée entre les « Chemises rouges », issus des populations les plus défavorisées, et partisans de l’ancien ministre aujourd’hui en exil Thaksin Shinawatra et de sa sœur Yingluck, toujours Premier ministre, et, de l’autre, les « Chemises jaunes » fidèles au roi, à l’armée, et aux élites urbaines, la Thaïlande continue de vivre dans un climat politique instable.
La Commission mise en place pour régler le passif des graves affrontements a rendu son rapport final en septembre 2012, qui rejette les responsabilités sur les deux parties.
Un processus d’indemnisation des victimes a certes été mis en place et deux hauts responsables ont été jugés pour le meurtre d’un des manifestants. Mais les tensions restent palpables.
Parallèlement, les tensions religieuses et séparatistes dans le sud du pays continuent. Les insurgés malais musulmans y multiplient attentats et assassinats. Les enseignants thaïlandais bouddhistes constituent des cibles privilégiées. Agissant au nom de la lutte antiterroriste, les forces de l’ordre s’y livrent également à de nombreuses exactions. Un compromis a été trouvé en mars 2013, mais il reste très fragile.
Difficile pour autant d’évoquer ce sujet dans les médias, puisque une stricte loi de lèse-majesté interdit de critiquer le roi et sa famille, et par extension l’action du gouvernement. De plus en plus contestée, cette loi est devenue un symbole de la lutte pour la liberté d’expression en Thaïlande.
Les ONG se préoccupent également du sort des quelque 100 000 réfugiés (Hmongs, Karens, Shans...) qui s’entassent encore dans des camps aux frontières du pays, même si l’évolution politique de la Birmanie laisse penser que des rapatriements auront lieu prochainement.
Les immigrés illégaux venus pour des raisons économiques sont, par ailleurs, victimes de graves discriminations.
Après plusieurs années de conflit larvé, entre les deux armées, le Cambodge et la Thaïlande semblent enfin vouloir aboutir à une solution pacifique au différend qui les oppose pour le contrôle d’une zone de terre autour du temple de Preah Vihear. La Cour internationale de Justice, qui a déjà donné raison au Cambodge sur ce sujet, doit donner une ultime décision à la fin de l’année 2013

source : routard.com